Sorti initialement sur Nintendo 3DS en 2013, Bandai Namco Games annonce en Mars dernier le développement d’une nouvelle version de One Piece Unlimited World Red dont la sortie est prévue une fois de plus sur la console portable de Nintendo mais aussi sur Playstation 3, Playstation Vita et Wii-U. La bonne nouvelle dans tout ça et que cette version sortira aussi en France.

Encore mieux, le jeu sort chez nous moins de quinze petits jours après avoir débarquer dans les magasins japonais. Que demande le peuple ?

Un scénario qui manque malheureusement d’originalité

Je l’avoue, même si je suis un grand fan de One Piece, je suis totalement et honteusement à la ramasse pour ce qui est du visionnage de l’anime…  Je suis seulement à l’Arc Skypiea alors qu’au Japon, la série en est à l’Arc Punk Hazard et vient de dépasser les 650 épisodes. En gros j’en ai 500 de retard et j’avais peu qu’en jouant au jeu je me fasse un spoiler énorme mais au final à part deux ou trois personnages jamais vus, je m’attendais à pire.

L’histoire inédite conçue par Eiichiro Oda (auteur du manga) commence avec la présentation de l’antagoniste du jeu : Patrick Redfield alias Red le solitaire. Ce pirate est l’égal de Barbe Blanche et de Gol D. Roger mais il a moins marqué l’histoire que ces derniers. Par des circonstances inconnues, il a été enfermé à Impel Down, la prison sous-marine la plus sécurisée du Gouvernement Mondial. Mais lors de l’assaut de Barbe Noire sur le Niveau 6, le Comte Rouge fait partie des prisonniers libérés mais il ne rejoint pas l’équipage du célèbre pirate et préfère rester solitaire. Il a désormais un seul but : Mettre la main sur le Fruit du Démon du Vampire afin de ne plus vieillir car pour lui c’est sa plus grande des faiblesses. En parallèle de cela, Luffy et son équipage font la connaissance de Pato, un raton laveur qui a de mystérieux pouvoirs et qui souhaite se rendre sur l’île des promesses pour y rejoindre quelqu’un. Comme L’équipage du chapeau de paille n’est jamais contre une nouvelle aventure, il l’accompagne jusqu’à sa destination.

A première vue, le scénario exclusif d’Oda met l’eau à la bouche mais ça c’était sans compter sur l’des aptitudes de Red qui est de pouvoir recréer tout ce qu’il souhaite grâce à un stylo magique. Celui-ci va donc faire revivre à Luffy et son équipage des histoires passées dans des environnements déjà connus tout comme les boss que vous croisez dans le jeu : Crocodile à Alabasta, Hody Jones sur s’île des hommes poissons ou encore Ener sur les îles célestes et j’en passe. Tout cela déçoit un peu, je m’attendais à un peu plus d’exclusivité même si c’est toujours aussi bon de mètre des raclées à des personnages comme Wapol.

Un peu trop répétitif

Chaque chapitre de One Piece Unlimited World Red se déroule de la même manière : Avant de partir à l’aventure, vous devez vous préparer et mettre dans votre sac à dos tout ce qu’il vous semble nécessaire comme des potions de vie ou des antidotes. Une fois votre paquetage prêt, il faut choisir les trois personnages avec lesquels vous voulez partir. Une fois arrivé à destination, vous affrontez tout un tas d’ennemis, débloquez une zone avec une clé et combattez le boss final. Tous les niveaux sont conçus ainsi. Bon, de temps en temps vous allez faire une partie de pêche ou une chasse aux insectes pour récupérer quelques items entre deux bastons mais cela reste tout de même assez répétitif.

[widgetkit id=1190]

Et le gameplay n’y arrange rien. Comme pour un Dynasty Warriors, les combos se font facilement avec deux touches et sont peu nombreux. On se retrouve vite à faire et refaire les mêmes enchainements encore et encore face à l’ennemi et cela manque de diversité. Lorsque vous le souhaitez, vous pouvez switcher à tout moment parmi les trois personnages choisis au début du niveau afin de changer de tactique. Chacun dispose de diverses attaques de corps à corps ou à distance ou de sorts de soin donc si vous les utilisez bien, vos adversaires ne feront pas long feu. Le jeu dispose aussi d’un système d’esquive/contre qui est loin d’être au point. Il faut juste appuyer au bon moment pour éviter une attaque mais on se demande si il est vraiment efficace surtout contre certains boss du jeu.

Heureusement, pour casser que rythme répétitif de chaque chapitre, il existe pas mal de missions secondaires. La plus importante d’entre elles reste de vous occuper du village de Transville. Yadoya qui dirige l’auberge où vous résidez va vous demander tout un tas de petits services pour rendre la ville plus accueillante. Vous devrez remplir plusieurs objectifs afin d’ouvrir divers commerces où vous pourrez acheter des produits qui vous seront bien utiles lors de vos expéditions ou pour confectionner des objets comme des cannes à pêche ou des épuisettes pour capturer toutes sortes de bestioles nécessaires. Seul petit problème, vous faites tout cela juste pour embellir la ville puisque les objets que vous apportent les boutiques ne servent pas à grand-chose. Pour vous dire : J’ai utilisé pour la première fois les potions de soin lorsque j’ai affronté le boss final. Si vous gérez bien votre trio de personnages vous n’en aurez jamais besoin au cours de votre aventure.

Mais la chose la plus insupportable du jeu, et je pèse mes mots, est La caméra. Celle-ci est plus que catastrophique et devient vite fait énervante lorsque vous vous retrouvez face à plusieurs ennemis autour de vous ou si vous êtes sur les bords du décor. Une véritable torture par moment surtout face aux gros boss qui prennent tout l’écran…

Inégal graphiquement

Les Graphismes sont peut-être la chose qui m’a déçue le plus. Cela vient peut-être du fait que le jeu soit à la base un titre Nintendo 3DS mais j’ai trouvé les graphismes inégaux. Pour ce qui est des personnages principaux et secondaires, je les ai trouvés bien modélisés avec un effet cell-shading très bon. Mais je ne peux pas en dire autant des décors du jeu que je trouve bien moins fins et plus grossiers que les protagonistes. Par contre on peut souligner le fait que le jeu dispose de plusieurs environements très variés et qui ne se resemblent pas, ce qui est un bon point. Certaines textures ne sont vraiment pas belles alors que la Playstation 3 peut faire bien mieux que ça. C’est dommage car si tout le jeu avait été du même acabit que les personnages, il aurait été superbe. Après je ne sais pas si je peux juger le titre sur ce point sachant qu’il sort sur quatre plateformes bien différentes les unes des autres.

Bienvenue dans le colisée

En plus du mode histoire, ses chapitres et ses missions secondaires, cette version de One Piece Unlimited World Red bénéficie d’un mode colisée qui rajoute quelques heures de gameplay en plus au titre. Comme son nom l’indique, vous allez vous retrouver dans une arène où il va vous falloir gravir les échelons q’une pyramide afin d’affronter un certain Doflamingo que Luffy et Law rêvent de massacrer. Le plus sympathique dans ce mode est que vous pouvez diriger d’autres personnages que ceux utilisés dans le mode histoire. En plus de l’équipage de Luffy, vous pourrez combattre avec Hancock, Crocodile, Ace ou encore Baggy. Mais avant cela, il faudra les débloquer sous certaines conditions. Vous pourrez aussi gagner d’autres récompenses comme des éléments ou des quêtes pour le mode histoire. Bref ce mode colisée est très complet avec ses différents mode de jeu et c’est une très bonne idée de la part des développeurs.

[widgetkit id=1191]

Une durée de vie raisonnable

Avant de finir le jeu à 100% il va vous falloir quelques dizaines d’heures de jeu. Pour commencer, il m’a fallu un peu plus de 11 heures pour finir une première fois le jeu en faisant quelques quêtes secondaires pour récupérer certains objets nécessaires. Une foi fini, il est possible de le refaire en mode difficile, de compléter toutes les missions secondaires inachevées, de finir les missions de gestion de Transville et bien-sûr de participer aux nombreux combats dans le colisée. En gros pour tout finir, j’estime qu’il faut au moins 25 heures de jeu ce qui est plus que raisonnable. Un peu plus si vous chassez les trophées.

Un bon jeu tout de même